L’immobilier comme stratégie d’investissement anti-crise

4 octobre 2011 at 808 22 (Immobilier)

Un avion en mauvais état et sans pilote pour affronter des turbulences aux limites imprévisibles…
Faut-il embarquer et s’en remettre à la volonté divine ? Chercher un autre moyen pour arriver à bon port ? Tel est le dilemme qui attend nos élus face à une crise économique et financière majeure qui risque de nous mener tout droit à la déroute. Car, sauf à vouloir assister au crash, seul un traitement de choc pourrait radicalement changer les choses et nous sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons. Or, nos dirigeants, surtout guidés par des logiques électoralistes, répondent à cette crise d’ampleur par des mesurettes qui prêtent pour le moins à sourire. Et à quelques mois de l’élection présidentielle, aucun des candidats ne propose un programme à la hauteur des enjeux. Le mot rigueur semble banni du discours politique qui se borne à montrer du doigt les supposés responsables de la crise : les riches, les fonctionnaires, les spéculateurs, les retraités, les chômeurs, les étrangers les niches fiscales, les pays émergents… La stigmatisation ne mènera malheureusement nulle part.
Depuis des décennies, la France, pour ne citer qu’elle, dépense plus qu’elle ne gagne, importe plus qu’elle n’exporte. Son endettement est colossal. La seule réponse viable et pérenne passe par une forte baisse des dépenses et, parallèlement, par une importante hausse des recettes. Sauf à prendre des mesures globales coordonnées, équitables et de grande ampleur, le crash est donc inévitable. A défaut de courage, il paraît difficile d’éviter une crise économique historique, voire systémique. Dans un tel contexte, l’investisseur doit s’attendre au pire et adopter une stratégie d’investissement très défensive. Car il est plus que probable qu’il soit confronté rapidement à deux risques majeurs :1/Une inflation galopante destructrice de valeur
Ce n’est pas un scénario catastrophe. L’émission massive d’euros par la Banque centrale européenne
(BCE) rend cette hypothèse de plus en plus crédible, d’autant que la BCE joue les pompiers depuis plusieurs mois, rachetant à tours de bras les obligations d’Etats en difficulté pour éviter une flambée des taux d’intérêts sur de nouvelles émissions obligataires. Cette politique, au demeurant légitime, risque toutefois de générer, à moyen terme, une forte inflation compte tenue de l’augmentation de la masse monétaire et cela alors même que l’économie des pays européens reste atone. Une situation qui pourrait être cauchemardesque pour les épargnants détenant des obligations, des livrets d’épargne, etc., car destructrice de valeur, les rendements réels pouvant, dans ce cas, enregistrer des scores négatifs (rendement facial moins l’inflation).

2/Un choc systémique lié au défaut de paiement des Etats
Le défaut de paiement de certains pays européens est aujourd’hui quasiment acté et les banques, notamment françaises, pourront difficilement supporter les pertes engendrées par ces défaillances.
Surtout si celles-ci devaient se répéter. Car les banques ne pourront pas compter sur les Etats déjà surendettés pour venir à leur secours comme cela s’est produit lors de la crise de 2008. Si, grâce à leurs fonds propres, elles peuvent sans doute résister à un défaut de paiement partiel de la dette grecque, qu’en sera-t-il si l’Espagne dont on connaît l’endettement abyssal, vient à succomber aussi.
Face à cela, l’immobilier fait certainement partie des rares actifs à privilégier. La corrélation de ses revenus avec l’inflation en fait l’un des meilleurs remparts contre cette dernière. De plus c’est un actif résilient ; en cas de choc économique majeur, il ne disparaît pas. Si sa valeur peut être passagèrement impactée, il continue à produire des revenus, et tôt ou tard, lorsque la situation économique se normalisera, sa valeur progressera de nouveau.

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