L’immobilier comme stratégie d’investissement anti-crise
Un avion en mauvais état et sans pilote pour affronter des turbulences aux limites imprévisibles… Faut-il embarquer et s’en remettre à la volonté divine ? Chercher un autre moyen pour arriver à bon port ? Tel est le dilemme qui attend nos élus face à une crise économique et financière majeure qui risque de nous mener tout droit à la déroute. Car, sauf à vouloir assister au crash, seul un traitement de choc pourrait radicalement changer les choses et nous sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons. Or, nos dirigeants, surtout guidés par des logiques électoralistes, répondent à cette crise d’ampleur par des mesurettes qui prêtent pour le moins à sourire. Et à quelques mois de l’élection présidentielle, aucun des candidats ne propose un programme à la hauteur des enjeux. Le mot rigueur semble banni du discours politique qui se borne à montrer du doigt les supposés responsables de la crise : les riches, les fonctionnaires, les spéculateurs, les retraités, les chômeurs, les étrangers les niches fiscales, les pays émergents… La stigmatisation ne mènera malheureusement nulle part. Depuis des décennies, la France, pour ne citer qu’elle, dépense plus qu’elle ne gagne, importe plus qu’elle n’exporte. Son endettement est colossal. La seule réponse viable et pérenne passe par une forte baisse des dépenses et, parallèlement, par une importante hausse des recettes. Sauf à prendre des mesures globales coordonnées, équitables et de grande ampleur, le crash est donc inévitable. A défaut de courage, il paraît difficile d’éviter une crise économique historique, voire systémique. Dans un tel contexte, l’investisseur doit s’attendre au pire et adopter une stratégie d’investissement très défensive. Car il est plus que probable qu’il soit confronté rapidement à deux risques majeurs :1/Une inflation galopante destructrice de valeur Ce n’est pas un scénario catastrophe. L’émission massive d’euros par la Banque centrale européenne (BCE) rend cette hypothèse de plus en plus crédible, d’autant que la BCE joue les pompiers depuis plusieurs mois, rachetant à tours de bras les obligations d’Etats en difficulté pour éviter une flambée des taux d’intérêts sur de nouvelles émissions obligataires. Cette politique, au demeurant légitime, risque toutefois de générer, à moyen terme, une forte inflation compte tenue de l’augmentation de la masse monétaire et cela alors même que l’économie des pays européens reste atone. Une situation qui pourrait être cauchemardesque pour les épargnants détenant des obligations, des livrets d’épargne, etc., car destructrice de valeur, les rendements réels pouvant, dans ce cas, enregistrer des scores négatifs (rendement facial moins l’inflation). 2/Un choc systémique lié au défaut de paiement des Etats |
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